Un peu d'histoire

C'est avec des gaules de plusieurs mètres que les oliviers étaient traditionnellement récoltés. Faites en noisetier, ou simple roseau, le bois devait être souple, non cassant et léger de préférence.

Des draps, des toiles de jute étaient déposés au pied de l'arbre gaulé pour récupérer les olives fraichement tombées.

Pépé Jean était très regardant sur la qualité du bois de la gaule. Le noisetier ne se coupe pas à n'importe quel moment de l'année. En tant que sourcier, il était très proche de la nature et respecter les cycles qu'elle impose.

Mémé Césarine

Avec les coups de bâtons, les olives étaient bien souvent envoyées loin des draps et toiles de jutes. C'est à même le sol, que les femmes ramassées les olives tombées loin des arbres gaulés. Un coup de vent violent, un pédoncule un peu fragile et les olives tombaient. Il fallait alors rapidement ramasser ces olives avant qu'elles ne s'abîment trop.

Juste un petit coussin sous les genoux, dos courbé, c'est ainsi que les femmes passaient leur journée à cueillir les olives. Payées au poids d'olives ramassées, elles ne chômaient pas, toute la journée,tous les jours, parfois avec les enfants en bas âge sur le dos et même sous la neige. L'olive de Nice est une olive d'hiver. Le plus gros de l'activité se faisait entre janvier et avril.

Mémé Césarine en a passé des heures accroupies. Il n'était pas question de passer devant une olive sans la ramasser. Cela aurait été du gaspillage.

C'était dur mais c'était aussi un moment de partage.

Le casse croute, la merenda, en bon niçois.

Tout le monde se retrouvait pour manger un bon plat chaud avant de reprendre le travail.